HYPNOSE , EXPRESSIONS CORPORELLES

Dans LES ETATS DE STRESS POST TRAUMATIQUE( ESPT )

 

On qualifie géneralement le retentissement cognitivo comportemental du traumatisme cranien de HANDICAP INVISIBLE

Trop souvent paraissent aussi invisibles les sequelles des traumatismes en géneral , tout comme certaines de possibilités de traitement aux yeux de la Societe , aux yeux de ceux qui sont censés les traiter

d'où ces brefs rappels

 

le traumatisme - de quelque cause et nature - est un événement stressant et à hauts risques potentiels dont on decrit trois phases :

- periode initiale soit de choc fracassant soit de sommations itératives de traumatismes psychosomatiques

- periode de latence , en fait d'organasition de cette pathologie , de durée variable

- phase d' etat qui constiue l' état de stress post traumatique :ESPT ou PTSD pour les anglo saxons - Il deborde les mécanismes de "coping " c'est à dire les habituelles strategies d'adaptation en particulier du réseau .neuro- psycho- immuno- endocrinien : Cet etat est marqué schématiquement par la triade :

- flashes back intrusifs répétitifs

-hyperactivité neuro- vegetative ( sursauts , hypervigilance surtout ,le patient vit" aux aguets " ,

- conduite d'évitement avc son cortège de phobies sociales

cet évenenement est un séisme à la fois du champ cerebral organique et du champ de la conscience sous tendu par celui çi

on peut - au moins partiellement- s'aider par les diverses études de laboratoire, l'imagerie , les tests psychomoteurs ,surtout l'analyse fine clinique de ses symptomes dont le socle reste encore hors du champ de la neurologie classique

La Neurologie encore bien conventionnelle - à quelques brillantes exceptions près - range souvent encore ces etats dans le tiroir archaïque du syndrome subjectif du trauma notamment cranien ; notion qui enferme le couple praticien / patient dans une fausse dualité simulation / culpabilité d'où un retentissemt désastreux sur la relation therapeutique sans onblier le plan social et juridico assurantiel, et ce qui est helas trop réel pour le trauma cranien l'est aussi pour les autres traumatismes de la vie .

le Traumatisme est organique, les sequelles sont neuro psychiques hors complications physiques visibles .

et en leur absence , en l'absence d'élement organique visibles, trop souvent ces patients passent encore pour d'hysteriques affabulateurs car il ya loin des communications dites savantes à la pratique habituelle en cabinet, à l'hopital , plus désastreuse encore , en expertise médicale

La Dissociation " hystérique " n'est pas forcément là où on la crois ....

en ce sens on peut dire que bien souvent ces patients sont victimes deux fois :

- de leur traumatisme d' abord

- de leur therapeute ensuite

La Psychiatrie - hors bien sûr comme en neurologie les rares praticiens correctement formés - pèche aussi souvent par excès , par defaut pour ces troubles de conscience à substrat organique , substrat encore trop souvent hors du champ des examens , hors du champ de perception des praticiens qui devraient pourtant par formation savoir au moins les reconnaitre ....

Il semble cependant qu'il y ait une prise de conscience de l'enorme retard que la neurologie française a pris dans ce domaine hors certaines brillantes personnalites ' telles le prf louis Crocq,le prf Truelle etc et les praticiens des trop rares unites de prise en charge de ces traumatismes

ce qui démontre avec cruauté le retard de la Recherche Française et l'impéritie de nombreux therapeutes , aussi savants hospitalo universitaires soient - ils ....

Restent cependant encore bien des zones d'ombre qui recouvrent les phenomènes de desagregation de la conscience perceptible , les rearrangements secondaires ,souvent veritables enkystements de l'événement initial qui s'ancrent dans la partie subconsciente du champ de la conscience , dans l' aire invisible de l'espace/temps du sujet , d'où creation de dysfonctionnements en cascade créant ainsi un "automatisme mental "souce d'erreurs d'interpretation , de presentation dans le champ de l'explicite chargé alors de symptomes pathogènes

L'ESPT depuis 1992 est considéré par l' OMS comme une Maladie c'est à dire comme une entité morbide à part entière , ce qui sort cet etat du flou nosologique encore bien actuel .

 

Il se vit donc comme une veritable dissociation au sens de Janet ,qui tient toute sa pathogenicite :

/du retentissement dans l'imaginaire et le vécu du patient de l'evenement primitif ou de de la somme des traumatismes de la vie courante , réalité bien plus courante, car les evenements multiple traumatisants sont bien plus frequents qu'un choc initial -trop souvent rapporté à la seule enfance- hors catastrophes diverses

/des sequelles neurologiques et sensorielles secondaires en particuler cognitives et comportementales sans negliger l'impact cénesthesique corporel dont il peut modifier le schéma habituel dans notre "aire visible "tout comme il en modifie la conscience .

cette dissociation est donc profonde enfouie et enkystée dans le " subcosncient " et entrainera des" réalités multiples " vécues difficilement par le patient litteralement partagé, séparé par le contenu de ce nouveau vécu et l'impossibilité d'imager à nouveau l'emotion initiale avec réentrance itérative de ces memoires pathogènes , avant de pouvoir effectivement en liquider les facettes pathogénes

van der Blok( Boston USA ) passe très bien en revue dans son travail - :Dissociation and the Fragmentary Nature of Traumatic memories:, ces processus dissociatifs pathogénes , leurs composantes , leurs consequences voire le schéma neurologique possible de ce détournement qui font la spècificité" de l' ESPT

il semble bien exister donc la presence d'agregats de " memoires traumatiques" qui suivent" l'enchainement automatique " bien decrit par Janet dans les phenomenes de dissociation qu'elles se vivent sous l'etat de flash de reminiscences plus ou moins remaniées , d'etat d'hypervigilance , de tension d'impressions sensorielles -voir les algies neuropathiques- de distorsions de connaissances, d'anomalies de comportement , d"'impressions mentales " pénibles à supporter pouvant entrainer un veritable etat depressif à bien distinguer de l'apathie et du ralentissement idéo moteut propre à ces traumas

ces agregats pathogènes créent un reel etat de disjonction du cerveau et de la conscience

donc du corps et de l'esprit

la souffrance vient bien de cette dissociation sensorielle , mentale , apparemment sous jacente , subconsciente, mais qui fait irruption dans le champ de perception visible , créant par leur réentrance , véritable automaticité mentale - un parasitage , une dissolution ( au sens de Ey ) des reactions normales qui font toutes la gravité et la difficulté de traitement de ces lesions infra cliniques

car dans ce seisme intra cerebral il n'y a pas que distorsion , dissociation mais aussi dislocation des reseaux qui sous tendent les processus mentaux et creation d'un veritable néo reseau type" angiogénese tumorale " c'est à dire réseau imparfait, de type archaïque et surtout anarchique avec afflux d'emotions submergantes hyperexcitabilité neuro sensorielle à retentissement corporel varié , néo reseau donc d'une' memoire ressurgie et travestie , faite "d'automatisme mental enchainé " à partir de l'image erronnée , de la distorsion de la réalité, schema repetitif qu'il faudra liquider pour redéfinir- à defaut de l' etat préexistant- au moins un réarrangement supportable et porteur de dynamique positive pour une vie dite " normale "

Elasticité et Résilience sont içi des notions fondamentales ....

ce réarrangement passera ensuite par la liquidation des "enchainement tramatiques ": une fois apprehendés, sortis du subonscient, reintegrés dans l'etat de conscience " visible "où le e travail de " réparation " se fera

etl 'Hypnose médicale est une methode medicale fort interessante pour non seulement faire ressurgir ce trauma dans notre aire visible ; pour décomposer le légo pathologique , liquider, les agregats pathogènes mais aussi pour ce délicat travail de recomposition

Methode pas forcément suffisante d'où l'interet de l'apport complementaire des techniques corporelles

on est en plein Mind/body d'où necessité de faire le tri entre les theapies " acrobatiques " et celles qui apportent un vrai bénefice

Impossibles de les citer toutes , de la simple gymnastique rythmique au sol , du populaire yaga ; aux moins courantes et parmi celles çi on n'oubliera pas les techniques du souffle ( gigong ) du mouvement ( tai chi ) l'espression corporelle du theatre , la peinture , la methode Fedelkrais etc

liste bien sûr non limitative; chaque therapeute, a ses préférences chaque patient a ses désirs - ne serait ce que marcher , se baigner, faire du cheval , preferer les massages etc ; il suffit que le patient puisse , désirer, accéder et pratiquer une de ces methodes et que le therapeute se mette en contact avec le " maitre de ballet "

Il est capital de bien saisir cette dissociation ,source d'enkystements qui font ressurgir de façon automatique et perverse la memoire explicite de l'evenement initial , unique et horrifiant ou multiple , mutilant peu à peu les capacites de perception tout comme il est capital de comprendre que seul le mecanisme de leur liquiditation permet la réasociation

Tl est donc necessaire de bien analyser autant les symptomes que les enchainements de ' causalites "de la dissociation pathogéne

Il n'est pas inutile de rappeler à nombre de praticiens de l'hypnose medicale trop souvent focalisés sur les seuls abus sexuels de l'enfance - qu'on se méprend beaucoup sur la notion de traumatisme, qu'on assimile à tort à un événement horrifique et exceptionnel. Il y a bien sûr des situations extrêmes &endash; inceste, tortures,viols guerre, terrorismeŠ &endash; qui marquent les victimes au fer rouge. Mais il y aussi la foule des malheurs ordinaires inhérents à la condition humaine. S'ils ont été vécus dans un sentiment d'impuissance et de désespoir, ils peuvent eux aussi laisser une cicatrice douloureuse longtemps après les faits.- le harcèlement au travail , le syndrome de Stockolm , la "fatigue de compassion "des ONG reproduisant l' EPTS des réfugiés ;etc tout ceci rejoint bien sûr le traumatisme et l'etat de stress de ceux qui ont eu des parents violents, vécu une relation pénible, la mort d'un ami ou même un accident .

"Ils ne présenteront pas forcément tous les symptômes de l'ESPT &endash; cauchemars, irruption de flash-back intrusifs du vécu traumatique, hypervigilance, anxiété, irritabilité, insomnie, dépression. etc Mais nos recherches nous montrent qu'à un degré moindre de très nombreuses personnes portent la trace du trauma dans leur corps. Tout ce qui soulage cette souffrance héritée du passé est un bienfait qui permet à la personne d'aller de l'avant."

le trauma n'est donc pas de cause unique mais bien souvent la somme de multiples tramtismes psychosomatiques de la vie quotidienne

Et ce fait là est très important à garder en memoire

pour comprendre comment le trauma deborde l'esprit pour s'inscrire dans toute la corporalite on cite à nouveau van der Blok

" Quand un événement déborde notre aptitude à faire face, notre psychisme se fige. Les mécanismes d'adaptation biologique et psychologique, perturbés, ne réussissent pas à intégrer l'expérience. Des bribes de sensations, d'émotions sont «dissociées»: elles restent «coincées» dans les régions inférieures du cerveau qu'on appelle le système limbique, loin des régions du cortex frontal où s'élabore, grâce au langage et aux symboles, notre «discours autobiographique». Quand ces bribes sensorielles reviennent en mémoire, ce n'est pas sous la forme de souvenirs ordinaires mais d'intenses réactions émotionnelles. La souffrance, toujours prête à surgir, a donc été littéralement «encapsulée» dans des strates profondes de notre cerveau, hors d'atteinte de l'effort intellectuel ou de l'expression verbale."

Pour comprendre le mecanisme repetiitf pathogéne , et son automatisme mental on peut s'aider des resultats de techniques d'imagerie,telle l'IRM fonctionnelle ,la tomodensitometrie à emission de positons etc qui permettent de cartographier parfois les reponses à un stimulus

" L'évocation du souvenir traumatique- ou de la somme des episodes trauamtiques - déclenche deux réactions simultanées: la région de l'amygdale, siège de la détection du danger, s'active, tandis que le cortex frontal, et particulièrement l'aire de Broca, siège de la parole, «s'éteint». La réactivation du souvenir est donc vécue très intensément, mais sans paroles. Accéder utilement au trauma suppose de trouver le moyen de calmer la réaction de panique pour pouvoir entrer en communication avec le cerveau émotionnel. et si l'anxyolise chimique va certes " tranquilliser"elle va aggraver aussi cette perte de communication alors qu'un complement par des techniques corporelles vont agir sur l'excitabilité du tronc cérébral. Cette région archaïque &endash; appelée aussi cerveau reptilien &endash; joue un rôle capital dans nos réflexes de survie. Quand elle est perturbée par un stress répété ou par un traumatisme, elle se dérègle et se met à «tirer la sonnette d'alarme» à tout propos. Nous n'en avons pas encore la preuve formelle, mais nous pensons que l'apaisement du cerveau reptilien est nécessaire pour que le lobe frontal puisse entrer en scène: alors seulement le vécu traumatique peut être élaboré grâce aux capacités symboliques du cortex supérieur, pour devenir un «récit» assimilable par le psychisme."

on voit donc la faillite des traitement chimiques actuelles - bien que certains IRSS- tel la Paroxetine -semblent aider à cette " verbalisation "AU STADE D'ETAT CONSTITUÉ , CHRONICISÉ .

On peutt fort bien s'aider si besoin est de cette bequille en evitant les tranquillisants BZD hors Atarax parfois en complément des beta bloquants , qui ne semblent cependant efficaces que dans le stade premier de l' ESPT

elle peut etre une aide ou une preparation à l'hypnose

mais l'hypnose médicale par sa capacité de" reprocessing " apparait supérieure à toute chimiotherapie surtout si elle est couplée a des techniques corporelles dont l'expression theatrale , veritable verbalisation par le jeu du corps.

ce sont les techniques dites du body/mind

Leur Interet ?

on poursuit avec Van Der Klok

" Ainsi pourra se mettre en place des mecanismes de réequilibration des zones cerebrales endommagées" car il ne faut pas oublier que le cerveau est un organe d'action: il est câblé pour mettre le corps en mouvement (que ce soit pour fuir le danger ou pour le combattre) à la moindre alerte. Si les circonstances sont de nature à empêcher l'action &endash; comme dans les situations traumatiques &endash;, l'énergie est déviée de l'impossible décharge musculaire vers une réaction neuroendocrine qui sera vécue comme anxiété, dépression ou mal-être. Avec la répétition du stress ou du trauma, cette réaction tend à devenir conditionnée en termes pavloviens. Il faut donc donner au corps la possibilité de rejouer la scène, cette fois dans un rôle actif. c'est seulment en vivant dans son corps une expérience qui contredit le sentiment d'imuissance associé au trauma qu'ion peut réussir à le surmonter "

on ne peut donnet justification plus eclatante de la necessité de completer l'hypnose par le jeu de l'expression corporelle :

/ d'une part " reveiller" par l'hypnose les zones devenues muettes

/ d'autre part faire vivre dans et par le corps du traumatisé une sensation qui liquide ce sentiment d'impuissance associé au trauma et redonne au sujet la maitrise de soi.

c'est par ce double mecanisme :

- eveil par l'hypnose

- jeu du corps qui ainsi exprime et libère la souffrance

qu'on aura le plus de chances à surmonter ce processus pathogène

et l'experience montre que cette double stratégie n'est pas si difficile à mettre en place, sequelles motrices éventuelles inclues , sur lesquelles un praticien chevronné de l'hypnose médicale sait fort bien rebondir

le plus difficile etant de trouver la therapie corporelle la plus adaptée , celle qui correspond le mieux au mental et à l'etat physique,

la seule difficulté réelle est de trouver à portée du patient une de ces therapies corporelles , ce qui est relativement facile dans une grande ville mais pose des problèmes- loin d'etre insolubles- à la campagne tant maintenant on trouve des groupes d'expression multiples- sans nécessairemet recourir à un therapeute chevronné , car là aussi , autant que dans l'hypnose c'est le patient qui fait la plus grande partie du travail ....

 

Quid des entretiens psychotherapeutiques que van der Klock a pratiqué si longtemps sans succès sur les victimes des diverses guerres americaines ?

il répond lui même

." On a d'autre outils que les médicaments, que les classiques entretiens censés amener les sujets, par la verbalisation de leur expérience, à mettre de l'ordre dans leur enfer émotionnel. Ces entretiens provoquaient souvent des ravages: le corps entier réagissait comme s'il était de nouveau en danger de mort aggravant le traumatisme initial e tl' inexpressivite de celui-çi "

on rejoint là l'opinion d'un des meilleurs specialistes de ces etats de stress post traumatique le professeur louis Crocq , neurologue militaire lui aussi réservé sur ce ce sujet ; bien qu'il s'adresse plutôt là à la phase initiale

car si le soutien est necessaire tant sur le plan initial que dans le suivi , la famille , l'environnement social sont des éléments de pronostic importants

et pour dire clairement les choses

les entretiens psychotheraputiques les plus divers comme très souvent constatés sont au minimum souvent inutiles et donc à minima une perte de temps et sont surtout plus nuisibles qu' utiles à la dissolution du problème car bien souvent ils ne font que renforcer la réentrance de la rémomération pathogène par la seule verbalisation isolée :

l'abréaction hypothetique ( resurgence émotionnelle ) de ces EPTS suivie ou non par une catharsis ( purge émotionnelle ) plus ou moin virtuelle ou source de réentrances automatiques est fort loin du travail hypnotique où le travail - sous la vigilance de l'hypnotherapeute ,se fait par le replacement dans la sphère visible , consciente, des memoires ou agregats pathogènes de la sphère subconsciente , invisible revisités et replacés par le sujet lui même dans un contexte qu'il va travailler , recadrer , ramener à des proportions qui lui permettront dans un deuxième temps de se reconstruire dans une dynamique positive , de retrouver l'indispensable capacité de Résilience avec ou ans les debris désormais inoffensifs de ces enchainements pathogénes , briques ou pas de cette reconstruction sous la vigilance neutre de l'hypnotherapeute médical qui à aucun moment ne suggère mais veille à etre seulement un pont entre le conscient et l'inconscient , le soucier du magnétisme animal retrouvé qui donne tout sens à ce mouvement en avant et bien sûr à prévenir tout débordement émotionnel .

ceci est la difference fondamentale entre hypnose , entretiens voire analyses difference certes estompée par beaucoup de psychotherapeutes , d'analystes qui nolens volens pratiquent - avec ou sans canapé - le pire erzatz ,: l'hypnose suggestive .....

les methodes de l'hypnose medicale coupléees avec les techniques de l'expression corporelle semblent donc etre la reponse la plus appropriée sans minorer le rôle de ces entretiens ou analyse dans le cas où le trauma initial cache un autre problème plus ancien et/ou plus profond

On ne peut donc évacuer si facilement Freud et ses " nevroses traumatiques "

Independamment de ceci , il y a pas mal de progrès à faire - qu'on ne voit guère dans les compte rendus des societes savantes -d'autant que ce double travail replace l'hypnose dans une transdiciplinarité nécessaire et une redécouverte - bien après Grodeck - de l'harmonie du travail corps/ esprit ....

Alors on oublie un peu Erikson , on redecouvre pierre Janet , bien plus etudié dans les pays anglo saxons qu'en France

 

san doute parce qu'il n'est pas d'un abord aussi facile que l'Americain , homme, pourtant peu charmeur , sensé et raisonnable , bien loin de la fascination- et de la caricature - qu'on retrouve quekquefois chez les dévots français .....

Van der Block pour sa part ne jure que par l' EMDR ; vieille methode de fascination hypnotique qu'on decouvre à peu près telle quelle dans certains cahiers des annales de l'hypnotisme du xixème siècle , bien sûr élevée du rang de technique de fascination au rôle de fixation du sujet sur son problème dont il decouvre peu à peu la pathogènicité des enchainements et ce faisant , fait un grand pas vers la liquidation de ces agregats pathogènes enkystés une fois remis dans l' aire visible de son espace /temps

cette methode est effectivement assez souvent efficace , mais par experience n'importe quel praticien chevronné se débrouille aussi fort bien avec ses techniques eprouvées :

l' EMDR n'est donc qu'une technique-fort interessante sans doute - mais elle n'est pas la seule sur la palette de l'hypnotiseur medical chevronné

l'eveil du sujet passe par de multiples voies .....

un rappel donc tant cette methode est à la mode

EMDR egale Eye Movement Desensitization and Reprocessing, soit « désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires ».

l'EMDR s'est surtout fait connaître pour les état de stress post-traumatique (ESPT). Grâce au processus neurologique mis en marche par l'approche, on semble stimuler le cerveau pour qu'il dissolve les agrégats pathogénes du passé. qui se répetent en boucle ( automatisme mental )

les souvenirs traumatisants ressurgis du subconscient au niveau conscient perdraient -dans ce cheminement personnel au sujet- leur caractère pathogène d'où liquidation des symptomes génants (crises de panique, peurs incontrôlées, anxiété,impuissance , depression , addictions de toutes sortes, etc.)

sa spècificité est l'utilisation de la double stimulation (dual attention stimulation). Tandis que le sujet est replongé dans ses émotions stressantes, sur lequel il se fixe , se " fascine " ,le thérapeute interrompt périodiquement cette plongée pour provoquer une stimulation sensorielle, -par exemple mais non uniquement -déplacer rapidement ses doigts devant les yeux du sujet qui doit alors les suivre

c'est le le schéma primitif de francine Shapiro

certains extrapolent - sans certitudes - que le mouvement plus ou moins rythmique- ou desordonné - des deux yeux serait équivalent à celui qui a lieu spontanément dans la phase de sommeil dite REM,( rapid eye movement ) un moment sans doute privilégié du Rève .

Cette stimulation s'imagerait dans les aires cerebrales limbiques

hypothése séduisante qui reste à confirmer

on retrouve içi les explications de van der klok , vite devenu adepte de cette pratique dès qu'il l'a connu :

les perceptions et les souvenirs enkystés dans ces aires cerebrales en ressurgiraient au niveau de l'aire visible perdant dans ce cheminement leur charge négative pour etre graduellement "reconnues" et redefinies et peut etre devenir un point d'appui pour relancer la dynamique de soi

 

L' EMDR procède DE LA PERCEPTION D'UNE DOUBLE SENSATION ,

UNE PHYSIQUE , UNE MENTALE

le travail de reprocessing se faisant pendant cette phase

CE QUI N'ETONNE PAS L'HYPNOTISEUR MEDICAL

ET POUR EN REVENIR À SON " INVENTRICE "

En 1979, Francine Shapiro est atteinte de cancer. elle s'interesse à la neuro psychoimmunologie endocrinienne alors en plein developpement elle participe à divers seminaires body/mind egalement en plein essor ,elle suit aussi des etudes en psychologie au niveau universitaire ( Doctorat )

Mais c'est par la perception d'un double "hasard " si on peut dire survenue tandis qu'elle se promenait en ruminant son etat de santé , qu'elle relie la sensation de ses mouvements oculaires ( neuro excitabilité) dont elle prend soudain conscience avec l'zffacement partiel de sa melancolie liées aux idéees negatives de son etat

l'EMDR est né ;: elle perfectionnera et l'appliquera en therapeutique

 

Mode d'action

 

pour nous - en l'absence d'etudes réelles soit de laboratoire soit d'imagerie

ll' EMDR est exactement du ressort de l'hypnose dont il ne constitue qu'une des facettes de la pratique -et du reprocessing mécanisme therapeutique majeur de l'hypnose médicale

l' EMDR à sa façon en suit le process sur les zones cerebrales deja citées sous tendant donc ke travail sur les phenomènes de perception de conscience

Il concourt- comme tout autre methode hypnotique - à retrouver la RESILIENCE chère à Cyrulnik c'est à dire la capacité a retrouver après un choc siderant une dynamique positive "d'avancée de soi "

en ce sen l'hypnose n'est pas guerisseuse au sens de retour à l'etat initial avant stress mais offre une possibilité de retrouver cette dynamique positive de soi et ses enchainements içi logiques sur un sujet en perpetuel mouvement à qui ils redonnent sens ...

 

le magnetisme animal court sous toute relation .....

 

 

l'hypnose permet donc de retrouver cette faculté de RESILIENCE qui fût si utile aux juifs après la Shoah , qui permet certainement aux otages de se repositionner après un delai initial et de latence plus ou moins long selon la personnalite , à beaucoup de gens de traverser catastrophes avec un minimum d' ESPT .....

Elle permettra- après les phases de defusing ( dechoquage psychologique ) et de debriefing desormais bien codifiées dans les CUMP ( cellules d'urgence medico psychologiques ) initiées par le prof louis Crocq ( traumatismes psychologues de guerre ) fort utiles à la phase initiale des catastrophes -de sortir de l' ESPT surtout si elle s'accompagne de la verbalisation par les techniques corporelles

l'hypnose seule : eriksonienne , janerienne ou autre n'a pas que des succès ......

rappelons une fois de plus qu' à l'ESPT on peut accrocher le syndrome de Stocholm , la " fatigue de compassion " des Humanitaires en principe bien prise en charge par les grandes ONG, tout comme celui des combattants par l'armée

Pour en terminer avec l' EMDR-( mais pas avec l' Hypnose ! )

Bourru et Burot savaient bien au xixème ssiècle ce mécanisme, eux qui jouaient deja- en dehors de l'excitabilité oculo motrice - sur l'excitabilité neuro musculaire de n'importe partie du corps repérée pour induire très vite une hypnose qu'on peut qualifier de type experimental car l'aspect therapeutique etait bien secondaire mais un hypnotiseur un peu attentif saura reconnaitre de nos jours de tels process corporels pour induire rapidement le même etat hypnotique et faire ainsi rebondir le sujet sur ses pensées obsédantes et leur aspect emotionnel, le faire diverger sur ce socle pathogène , doncle disperser et enclencher le processus de liquidation préalable à la reconstruction tout en gardant la vigilance necessaire pour ne pas se laisser déborder .

 

l' emdr n'est donc qu'une methode hypnotique parmi tant d'autres aves ses succes , ses echecs , ses aggravations aussi : troubles graves de la personnalité ( kaplan , Shapiro etc ) , souvent preexistants mais aussi posterieurs au trauma qui réalise içi une désorganisation sévére : troubles qui sont donc une contrindication au ressurgissement des memoires enkystés au risque pour le patient d'etre débordé par l'afflux d'emotions que ne pourra controler le therapeute et d'etre source d'une réentrance de schémas pathogènes de très mauvais pronostic, indiquant tout au moins l'arret absolu de toute therapie de type hypnotique et cognitivo comportementale

l' ESPT est donc un vaste champ qui deborde du personnel - là où joue l'hypnose- mais il est essentiel pour le thérapeute d"en connaitre toutes les composantes medico sociales voire judiciares

le prf Truelle l'a bien compris puisqu'il est un initiateur du DIU consacré au traumatisme et acteur medical du travail global de reflexion initié par le ministère de la justice , connu sous le nom de" travail du groupe d'Aix "dans le cadre certes restreint des AVP ( accidents de la voie publique ) mais qu'on peut etendre à toute pathologie de type ESPT le cas echéant

il est necessaire , je pense de depasser la simple pratique personelle pour connaitre toutes ces composantes car elles sont indissociables du vécu du sujet et de ses " handicaps invisibles "

l'hypnose est donc une therapie interessante dans la liquidation des symptomes du sujet mais elle doit aussi - au delà des techniques corporelles - s'integrer dans le vecu social , administratif , assurantiel , voire judiciaire du sujet -car la reparation fait aussi partie integrante de la récupÉration -,tout comme la necessité d' un bon environnement familial et environnemental , ni maternant , ni rejetant ni indifferent mais essayant de recadrer le sujet dans son vécu .

 

l' ESPT est donc un etat fort complexe necessitant des intervenants divers qu'il ne faut pas hierachiser mais coordonner

on retrouve ainsi la notion importante:

l'hypnose partie integrante d'un reseau multidiciplinaire ,

ce qui n'est pas toujours la pratique au quotidien

En conclusion que peut - on dire de la place de l'hypnose médicale dans l' ESPT?

- son importance et sa place dans la phase constituée, en regrettant de ne pas plus souvent pouvoir l'utiliser - non lors de l"episode intial - c'est le moment privilégié des CUMP lors des catastrophes collectives -mais lors de la phase de latence , quand le travail de verbalisation - et non d esimple narration - du debrifieng a besoin d'etre complété et accompagné . Ceci éviterait à bien de mécanismes de " mémoires enchainées " auto et retro actives de se mettre en place et de s'enkyster .

- son rôle incontournable -mais bien sûr pas toujours parfait helas - dans la reconnaissance et la liquidation des agregats pathogènes , dans la reconstituion du patient

- la necessaire complementarité de techniques d'expression corporelle , veritable verbalisation liberatrice par le jeu du corps

- l'interet certes de l' EMDR en sachant la replacer dans son rôle de technique d'hypnose medicale , la meilleure technique etant celle que l'hypnotiseur juge la mieux adaptée et celle aussi qu'il maitrise le mieux à la lueur de son expérience .

- enfin l'interet de connaitre l'ensembles des repercussions administratives ,sociales ainsi que l'environnement affectif réel qu'il faudra si necessaire recadrer .

 

 

Alain Lemoyne de Vernon

Docteur en Medecine

10 rue Amiral de Grasse

06000 Nice

alain@devernon.org

http://www.devernon.org/

 

LIEN vers etats de fatigue chronique ( SFC), fibromyalgie

 

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