le Mal par le Mal : eric Nataf  editions odile Jacob

 

 

 Commisaire leo Dix d'un coté , Commissaire Adamsberg de l'autre 

-Soit eric Nataf Medecin Radiologue , Echographiste attaché en gynécologie à Cochin -

-Soit fred Vargas-  madame frederique Auduin - Rouzeau à la Ville -

Archeologue Mediéviste  et Zoologue réputée dans le domaine du ratus ratus ,

de sa puce  et de sa pesteuse conséquence dont elle a fait une somme (fort

conséquente ." les chemins de la peste ".

revisitation impitoyablement raisonnée du " Hussard sur le toit " entre bien d'autres épisodes de cette séculaire et funeste rencontre ( pour l'homme ) , avec bien sûr j.n Biraben  en toile de fonds et médecin reférent  et rappel bienvenu du dernier épisode pesteux français des années 1920 à Paris -promptement escamoté alors par les Autorités -

Elle est aussi l'inventrice d'une moderne cape anti -grippe aviaire , sans doute tirée de ses moyennageux vagabondages et qui n'a pas suscité à ce jour grand interet dans la communauté scientifique

on oublie içi son engagement- dont on ne meprise nullement l'inébranlable fidélité - auprès de Cesare Battisti ,ex brigadiste référent de la gauche bobo parisienne mais semble- t- il peu estimé au delà des Alpes cousines , et dont bien sûr elle ne nous narre pas la traque inféconde......

 

 fred Vargas - ou plutôt le commissaire Adamsberg -mène son enquète à la façon d'une fouille archéologique  , decryptant couche par couche , éléments par élements  les constituants  épars dans le sédiment de la misérable condition humaine , avant de les rassembler , ossements eclairants d'un tableau synoptique magnifiquement reconstitué , sunlights qui dans un ebloiuissement final minutieusement cadré, flashe implacablement la solution :

 

De la necessité de l'illumination ?

 

en tous cas par une rationalité rigoureuse semée d'intuitions ,

.les  objets réels d'une vérité disséminée sont ramenés et rassemblés  au présent par l'ingéniosité d'une analyse puissance X finement et logiquement conduite .

 

eric Nataf - ou plutôt le commissaire Dix -utilise un procédé plus original dans une intrigue où se croisent sur fonds particulièrement macabre,

travail psychanalytique et construction  homéopathique

mélange peu banal dans le genre

perlaboration duale où peu à peu s'esquisse  le Siimilimum du criminel

travail d'analogie,

que celui du commissaire enquèteur ,qu'on apprendra double etrangement ( ? ) semblable à son gibier :

-similé mais non similimum -

du criminel qui se dévoile sur canapé

de l' objet fétiche du passé ressurgi au tableau magique homeopathiquement dessiné a grands traits   d'inductions pas forcément ( il)logiques ...

 

Du hasard de la Raison ?

 

Dans chaque auteur , on retrouve une démarche ordonnée semèe de suggestions où,les objets/ sujets- moins fantasmatiques qu'il n'y parait - dévoilent peu à peu- par touches darwiniennes   les traits du serial killer, mythique incortounable du genre

 

 

du Faucon Matlais à ed Mac Bain ..

..

Autant que la filiation,

la logique du hasard de l'un croise l'analogie de la necessité de l'autre

Etonnante Similitude ,

qui autorise tous les rebondissements nécessaires à l'interet de ces thrillers

 

/Adamsberg se fait aider par trois  " évangelistes " mediévistes et historiens aussi improbables les uns que les autres , tout autant attachants et démoniaques par leur habileté

sans doute la methode logique ?

 

/Leo Dix se fait aider :

 

- par une jeune "profileuse "orientation  fort  à  la mode en criminologie 

On aurait aimé un peu plus d'epaisseur à ce personnage et au travail psychologique de ces traqueurs qui font le bonheur des séries Téle ....

- par une medecin homéopathe ( des labos X ) qui va livrer les tableaux clés

sans nous indiquer le questionnement homoeopatique , hélas :

 

sans doute la methode analogique ?

 

Au delà des jouets d'enfance du heros, images symboliques , -l'auteur livre quelques tableaux homoeopatiques qu'ont merveilleusement illustré Gladwin  et margaret Tyler au XIX !ième siècle , aquarelles fort expressives et bien lechéees qu'on trouve encore  dans beaucoup de cottages anglais  sans nous en livrer , helas la construction .......

 

Mais au hasard de quelques chapitres , l'auteur croque- ou rapporte -quelques traits joliment troussés d'une Vérité Révélée et non Raisonnée .....

 

De la Religion en Homoeopathie ?

 

 à l'inverse de ce qui se passe habituellement en homeopathie, ce n'est pas donc par le questionnement mais par son aboutissement , le portrait - le Similimun -  que le commissaire Dix arrivera à l'individuation du criminel pendant que celui çi se decouvre peu à peu sur le divan d'un analyste au fur et à mesure que l'enquète affine de son coté  le  portrait réel et non virtuel - qui va le mener à la vérité et donc au coupable

 

mais seul le coup de theatre final dévoilera, derrière le masque ,le raffinement du Semblable .....

 

: le parallèle est cependant assez bien mené .au delà de quelques erreurs bein comprehensibles chez un médecin issu de l'école Moléculaire ;

une 30 CH est bien une ultra basse dilution atomique -qui peut ou non suivre la loi de l' Hormésis - loi fort peu homeopathique puisque non semblable - mais surtout c'est une haute dilution Hahnemannienne avec tout le céleste flou cosmogonique que cela entraine .....

 

 Qu'importe , ce dévoilement du portrait /masque  sera fatal à l'enquèteur, et touche ultime , le criminel, Semblable /jumeau du commissaire Dix - orne la plaie mortelle du Similimum de ce dernier  .....

 

: La rigueur apparemment nonchalante du commissaire ADAMSBERG. amène le lecteur au même dénouement theatral que le portrait artistiquement dénoué par le commissaire DIX

 

et puisqu'on est sur un site médico-social , pourquoi ne pas avancer :

 

telle est ainsi la Guérison ?

 

/car de l'enquète - deductive ou inductive - de l'enqueteur à la recherche d'indices

/au recueil attentif des symptomes du patient ,

sans parler de semblable , il ya une certaine ressemblance

 

On n'ose bien sûr parler de similarité

ne serait - ce que

/ dans l'attente du lecteur attaché par les rebondissements de l'intrigue

/ dans l'attente de l'implorateur , lui enchainé à ses maux

 

"marchandise ", echange , troc , du raisonnement et de l'intuition...

On peut pousser fort loin la comparaison

seul le " talent " compte

et dans ce genre ces deux auteurs en ont pour dix ......

Alors pour conclure , on va reprendre cet adage latin que Fred Vargas

a si brillament illustré :

( Ne) Pars ( pas trop) vite et ( ne ) reviens ( surtout pas trop) tard!

 

Sommaire

 

juillet 2006

Alain Lemoyne de Vernon

Docteur en Médecine

10 rue Amiral de Grasse

06000 Nice

alain@devernon@org